« Soumagne Alternative Communale »

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Joskin. Justifier l’Injustifiable

Justifier l’injustifiable, tout en restant cohérent dans son argumentation, est un art difficile auquel nous n’oserions nous risquer. Plus audacieux, le Collège communal de Soumagne a tenté l’exercice lors du Conseil communal du 25 octobre, sans cependant réussir à convaincre.
 
En bon élève appliqué, l’Échevin Delchef avait pourtant soigneusement préparé sa copie pour répondre à l’interpellation de M. Crenier relative au dossier Joskin. Outre quelques propos polémiques sans intérêt sur le fond, on a en effet entendu un raisonnement martelé par un leitmotiv : le pouvoir communal n’a rien à se reprocher.
 
Résumons :
 
Selon le Collège communal PS
Commentaires
Le pouvoir communal est l’unique responsable de deux permis seulement ( une cabine électrique et un parking ).
C’est exact, mais sa responsabilité est aussi engagée dans les autres cas.
Tous les bâtiments ont bénéficié d’un permis octroyé par le fonctionnaire délégué et approuvé par le ministre régional compétent, sauf quelques aménagements, dont les tours Kardex.
Il y a donc bien des constructions illégales.
Qu’a fait le Collège pour les empêcher ?
Il est vrai que, saisi par des riverains au sujet de la construction d’un important bâtiment,  le Conseil d’État en a annulé le permis.
L’autorisation de construire ce bâtiment était donc bien illégale, quoi qu’en disent le Bourgmestre et son Échevin.
À lire le jugement du Conseil d’État, les permis précédents auraient probablement subi le même sort si les riverains avaient pu les contester devant la juridiction suprême.
Le « Plan communal d’aménagement dérogatoire au plan de secteur (PCA) » en projet n’est en aucun cas une régularisation.
Soyons sérieux ; en suite à la décision du Conseil d’État, deux solutions sont possibles :
- soit raser le bâtiment illégal ;
-  soit permettre de le régulariser en modifiant la zone par un PCA.
Les autorités communales et wallonnes ont évidemment choisi la seconde solution pour se sortir de ce mauvais pas.
Ce plan cherche un compromis entre les intérêts de l’entreprise et ceux des riverains.
En somme, on demande aux riverains, victimes des décisions des autorités publiques et des agissements de l’entreprise, de sacrifier leurs intérêts au profit des fautifs.
 
Rien à se reprocher ? Vraiment ! Ce n’est pas l’avis du Conseil d’État qui déclare notamment « … par conséquent, s’agissant d’une véritable entreprise industrielle et non plus d’une activité de petite industrie, elle ne trouve plus sa place dans une zone d’habitat à caractère rural… ».
 
À supposer même que toutes les autorisations auraient été accordées dans les règles de l’art, ce qui n’est manifestement pas le cas, la bonne question a de toute façon été esquivée : les conditions imposées par les divers permis de bâtir ont-elles été respectées ?
 
À coup sûr, non ! Extensions irrégulières de bâtiments, zones tampons inexistantes, parking détourné de son objet, autant d’exemples au passif du Collège. Car c’est bien son rôle de veiller au respect des permis qu’il octroie et, s’il y a infraction, d’intervenir d’autorité afin de sauvegarder les droits légitimes des riverains.

 
Pascal ÉTIENNE.
Soumagne, le 22 novembre 2010.

 

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