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Affaissement
et Glissement de Terrain, Voie de Saive à Tignée
Cela
ne nous rajeunit pas. De mémoire d’homme, les affaissements et
glissements de terrain n’ont cessé de créer des soucis aux autorités
responsables de la Voie de Saive à Tignée. Interdite de circulation sur
une demi-largeur depuis des décennies, son insécurité a failli à
plusieurs reprises causer un accident dramatique.
Si l’on devait faire l’historique des péripéties de cette portion de
rue depuis sa première rénovation asphaltée il y a une soixantaine
d’années, tout un dossier serait nécessaire. Aussi, nous n’évoquerons
ici que quelques éléments clés.
La construction d’un épais mur de soutènement lors de la rénovation
précitée s’avéra aussi inefficace que futile puisqu’il fut aspiré
lui-même dans le sol et ne put éviter quelques éboulements
spectaculaires, mais, heureusement, sans conséquence humaine.
En 1957, les premiers forages pour analyse eurent lieu et furent
complétés de 1978 à 1981 par d’autres études plus approfondies du
service de Géologie de l’Université de Liège et de la société Franki.
Des rapports furent rédigés et de coûteuses propositions de solution
élaborées.
Que retenir de cet épisode ? Un fait primordial : la
stabilité très précaire de l’endroit le plus crucial caractérisé par un
indice S=1. Autrement dit, à l’occasion d’un événement climatique
affectant la nappe aquifère, d’une secousse sismique, de la pression
d’un véhicule, un glissement de terrain majeur est de l’ordre du
possible.
Aussi en 1985, au début du maïorat de M. Janssens, le dossier fut
enfin considéré prioritaire. Toutefois, M. Dumont, l’Échevin des
travaux de l’époque, présenta un projet à moindre coût amplifiant le
danger et recalé à juste titre par le Conseil communal.
28 ans plus tard, comme sœur Anne, on ne voit toujours rien venir.
Sinon, suite à une intervention de M. Michel Mordant, le rapport
du Conseil communal du 22-11-2010 mentionne :
« M. le Bourgmestre répond par la
négative. Ce travail ne pourrait
être envisagé que dans le cadre d’un plan triennal des travaux
subventionnés. Vu son coût particulièrement élevé (des devis estimatifs
de différentes solutions ont été demandés voici plusieurs années), un
plan entier devrait lui être consacré, ce dont il ne peut être
question, d’autant plus que selon les avis qui ont été sollicités,
voici quelques années également, la situation ne pose aucun problème
d’urgence. M. DESMIT pense à une solution nettement moins
onéreuse, qui consisterait à établir à cet endroit un petit pont qui
ferait également office de plateau ralentisseur. »
Ignorance ? Incompétence ? Irresponsabilité ? Étonnant
de la part d’un Bourgmestre généralement réputé pour sa prudence.
Fukushima nous l’a dramatiquement rappelé : quelquefois,
l’improbable peut advenir. Si un jour, comme les experts ne peuvent
l’exclure, une catastrophe majeure se produisait, quelle serait la
responsabilité des autorités ?
Si un jour…
Pascal
ÉTIENNE,
Février 2013
N.B. Nous tenons à la disposition des
personnes intéressées les
documents ayant servi de base à cet article.
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