- « Soumagne Alternative Communale »

Année 2014 - Réflexions d'actualité 
Logo facebook  Logo twitter
Réflexions d'actualité
Citations du Mois
Images du Mois
Échos Conseil Communal
Infos Services
Année 2011
Année 2010
Année 2009
Année 2008
Année 2007
Archives 2006
Historique 1976-2000

Faux et Vrais Scandales électoraux

Rappelons d’abord qu’en Belgique, notre système politique fonctionne selon le modèle appelé « Démocratie représentative ». Par leur vote, les citoyens délèguent leur pouvoir aux parlementaires qui agissent selon la règle de la majorité.
 
Ces procédures électorales, qualifiées quelque peu erronément de « proportionnelles », sont en réalité défavorables aux petits partis. Mais, jusqu’à preuve du contraire, les participants aux scrutins en acceptent les règles.
 
Contrairement à de nombreuses déclarations, le « gagnant » n’est pas le parti qui a le plus progressé par rapport aux élections précédentes, mais serait celui qui, à lui seul, obtiendrait une majorité de sièges. Sinon, le PTB qui a plus que quadruplé son score de 2009 devrait être déclaré vainqueur des élections !
 
Or, nonobstant cela, criant au déni de démocratie, les dirigeants du MR se sont offusqués du projet de formation du Gouvernement wallon par la coalition PS-cdH.
 
En fait, il s’agit là de gesticulations médiatiques orchestrées par des politiciens frustrés. Car, n’en déplaise aux râleurs du MR, eu égard à la législation et puisqu’il n’y a pas de « gagnant », l’association majoritaire du PS et du cdH pour gérer la Région wallonne est parfaitement légitime.
 
C’est donc un faux scandale.
***
Par ailleurs, nous avons déjà publié sur ce site notre avis à propos du vote électronique actuel dont les résultats sont incontrôlables par les citoyens. Si besoin en était, les élections du 25 mai ont confirmé les lacunes de ce système.
 
L’annulation d’environ 2.000 votes valables, mais illisibles par les ordinateurs à cause d’erreurs dans un nouveau programme est totalement inacceptable.
 
Dans ce cas, on peut franchement parler d’un vrai scandale électoral.
 
***
Par opposition, le vote par papier a ceci d’avantageux qu’il permet de vérifier les résultats en cas de contestation ou de doute. Toutefois, dignes d’une république bananière, des lois belges incohérentes stipulent que le Parlement doit décider de la validité de l’élection de ses membres.
 
Ainsi, dans la circonscription de Charleroi aux élections du Parlement wallon, à 14 voix près, le PTB pourrait obtenir un élu, voire deux, au détriment du cdH et du PS.
 
Or, il y a là-bas 21.385 bulletins blancs ou déclarés nuls ! D’où la demande du PTB d’opérer un recomptage des bulletins dont certains seraient douteux.
 
« Nous avons confiance en nos témoins », déclare le chef de file du cdH. Confiance ? Probablement, oui, mais en quoi ? En la validité des bulletins ou en la certitude qu’un recomptage serait dangereux pour la validation de l’élu de son parti ?
 
Cette dernière hypothèse est la plus plausible, car si la certitude de la régularité du vote était présente, pourquoi la majorité PS-cdH se serait-elle opposée au recomptage des bulletins ?
 
Manifestement, il s’agit là d’un véritable scandale démocratique.
 
Pascal ÉTIENNE.
Le 18 juin 2014.

 
Votre commentaire                           Haut de page
Recherche sur ce site