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« On ne pèse pas dans une coalition où l’on n’est pas arithmétiquement nécessaire »
Benoît LUTGEN
Président du cdH
Le Soir du 11/08/2014
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De l’utilité d’un marchepied
Si,
à Soumagne, on veut dresser un premier bilan de l’action du Collège
communal après deux ans de fonctionnement, on pense spontanément à la gestion du PS. Nous expliquons par ailleurs les raisons de reporter quelque peu cet exercice.
Cependant, puisqu’il y a cette fois une coalition PS-cdH au pouvoir, il est normal qu’on nous interroge quelquefois sur l’apport d’un échevin cdH au Collège. Qu’y a-t-il de changé dans la gestion communale ?
Rappelons d’abord ce qui n’a pas changé. Grâce à cet accord résultant
de son initiative, M. Janssens a atteint son objectif. Avec
48,8 % des voix, le PS a profité de l’éparpillement de
l’opposition pour garder une majorité au Conseil de 14 élus sur 25.
Les conséquences sautent aux yeux : nous sommes bien en peine d’identifier une quelconque marque du cdH
dans la conduite des affaires communales. Du reste, le propre président
national du cdH confirme cette appréciation en rappelant ce principe
connu de tous les acteurs politiques : « On ne pèse pas
dans une coalition où l’on n’est pas arithmétiquement nécessaire ».
Certes, les mandataires locaux de ce parti s’enorgueillissent de servir
de relais en faveur de notre commune auprès des ministres régionaux
cdH. Si on les comprend bien, tout au plus, servent-ils de marchepied au PS pour introduire ses dossiers relatifs aux travaux publics et à la mobilité auprès des cabinets ministériels wallons.
Dès lors, on peut comparer cette fonction à un escabeau dans une
cuisine. Son utilité pour accéder aux armoires supérieures est
appréciable, mais cela n’en fait pas pour autant un haut lieu de la gastronomie !
Qui plus est, cela tendrait à démontrer que pour attribuer les
subventions, les ministres cdH privilégient toujours l’identité du
demandeur au détriment de la qualité et de l’urgence du projet. Ce
faisant, en symbiose avec le PS, ils perpétuent donc en Région wallonne
une politique clientéliste partisane et forcément injuste. Pas de quoi s’en vanter !
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 05 janvier 2015
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