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Citée en
exemple ?
La saga de la
nomination d’un Directeur général à la commune de Soumagne n’est pas
près de se terminer puisque le Conseil communal de ce 9 octobre a
décidé de recommencer
toute la procédure.
Au
passage, étonnons-nous d’abord de la légèreté du Directeur général
faisant fonction recruté récemment en urgence pour assurer la
continuité du service. Ce monsieur, chargé de la remise en ordre de
l’administration, est en congé la semaine de préparation du Conseil
communal de ce lundi 23/10/2017 ! Apparemment, pour le Collège des
échevins, la disponibilité n’était pas un critère déterminant.
Cela dit, revenons brièvement sur le passé. Sans surprise,
notre article du mois d’août consacré à l’annulation en catastrophe de
la désignation de la Directrice générale par un Ministre en train de
faire ses paquets n’a pas plu
à tout le monde.
Passons sur le cas d’un candidat malheureux, par ailleurs conseiller
communal PS à Chaudfontaine, qui a bien des difficultés à distinguer
son métier de fonctionnaire de ses convictions politiques partisanes.
La réaction de M. Cariaux, le précédent Directeur général, c’est plus interpellant.
À cet égard, il importe de préciser une chose. Le pouvoir politique désignant ou
nommant les fonctionnaires, il est clair que les responsabilités sont
de son côté et non de celui de l’administration.
Et puisqu’à Soumagne, la commune est dirigée depuis près d’un siècle
par le parti socialiste,
il ne faut pas chercher bien loin pour déterminer les responsabilités.
En ce qui concerne M. Cariaux, retraité et libre de ses propos, il
se répand à l’occasion sur les réseaux sociaux en déclarations
politiques où il donne l’impression d’être le porte-parole de l’ancien
Bourgmestre Charles Janssens. Il ne devrait donc pas s’étonner d’un
retour de flamme.
Il se pose ainsi la question de savoir en quoi l’accumulation d’heures supplémentaires
constitue une facture pour les gestionnaires suivants, d’autant
plus qu’en ce qui le concerne les événements et son état de santé ne
lui ont pas permis de les récupérer.
Mais ce qui est en cause, ce n’est pas son cas personnel, c’est le mode de gestion. Puisque
l’accumulation d’heures supplémentaires était permise pour le chef de
l’administration en dépit du règlement qui imposait des règles de
récupération, cette procédure s’est évidemment propagée parmi les
membres du personnel qui y trouvaient intérêt. Selon l’expression
wallonne « Quand i ploût so
l’curé, i gote so l’mårlî ».
Cela étant,
cette dette est tellement importante qu’elle ne sera pas apurée à la fin de cette
mandature. En témoigne, les chiffres ci-dessous donnés par la
Bourgmestre au Conseil communal du mois de mars en réponse à une
interpellation écrite du groupe écoloplus.
D’autre part, notre ancien Secrétaire communal se plaît à souligner que
la gestion de Soumagne était, selon lui, citée en exemple. Si ça le
rassure, elle l’est plus que jamais, mais de façon négative! Mais trêve
de plaisanterie, de quels
exemples s’agit-il ?
De fait, j’aurais pu illustrer mon propos comme suit :
- Accumuler des heures supplémentaires pour les récupérer en fin de carrière quand la rémunération est au maximum ; est-ce un exemple à suivre ?
- Acheter un
bâtiment comme la coopérative, rénover l’extérieur et le laisser en
grande partie vide pendant de longues années ; est-ce un exemple à suivre ?
- Acheter Mineral
Product, rénover le bâtiment principal et le laisser en proie aux
vandales ; est-ce un exemple
à suivre ?
- Construire comme
à Soumagne-Bas une
nouvelle école à un niveau inférieur à la zone inondable, ce qui n’a
pas tardé à se produire ; est-ce
un exemple à suivre ?
- Avoir encore en
2017 des bâtiments
grands consommateurs d’énergie, non isolés et bourrés d’amiante (hall
des sports à Micheroux) ; est-ce
un exemple à suivre ?
- Être à la traîne
dans la transition
énergétique en négligeant d’investir dans les énergies renouvelables,
notamment photovoltaïques, y compris quand l’opportunité se présentait
lors de la rénovation de toitures particulièrement bien orientées comme
celle de l’école de Soumagne-Bas ; est-ce un exemple à suivre ?
- Recruter du
personnel selon une
politique clientéliste plutôt qu’en fonction des compétences
nécessaires au bon fonctionnement des services ; est-ce un exemple à
suivre ?
- Le chantier de la
Place de la Gare
arrêté parce que pendant la quinzaine d’années d’élaboration de ce
dossier, on n’a pas pris la peine de vérifier la pollution du
sol ;
est-ce un exemple
à suivre ?
Franchement
M. Cariaux, est-ce pour cela
que la gestion sous M. Janssens était citée en exemple ?
Pascal
ÉTIENNE
Soumagne, le 12/10/2017
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Extrait du procès-verbal de la séance du conseil communal du 27/03/2017.
17.03. Récupération des heures supplémentaires du personnel communal
Note justificative :
« En suite à l’interpellation orale du Conseil précédent, nous précisons l’objet de notre demande.
Pouvez-vous nous fournir un tableau du nombre d'heures supplémentaires
restant à récupérer, détaillé par service, type et nombre d'agents
concernés ?
Si cela s’avère justifié, quel est le plan élaboré afin d’apurer ces comptes avant la fin de la mandature ? »
Réponse du service :
Mme la Bourgmestre rappelle que les dispositions en
matière de prestation, de récupération et de valorisation des heures
supplémentaires ont été modifiées en 2014.
Diverses mesures organisationnelles avaient été prises afin de limiter
la présence des agents en dehors des heures de travail habituelles, à
savoir :
– pour autant que possible, avancer les réunions en journée ;
– ne plus envoyer qu’un agent au lieu de plusieurs à certaines réunions et/ou manifestations le soir ou le week-end ;
– encourager l’enregistrement des réunions afin de ne plus avoir
nécessairement d’agent chargé de faire le secrétariat lors de celles-ci
;
– en ce qui concerne le personnel de nettoyage, pour autant que la
personne ne soit pas seule à assurer l’entretien d’un bâtiment, les
collègues assurent le travail de la personne absente, ce qu’on appelle
communément le minimum syndical, afin de ne plus prester
systématiquement des heures supplémentaires.
Mme la Bourgmestre donne ensuite lecture des chiffres suivants :
Situation globale ( ± 70 agents )
Au 1er janvier 2014 : 12.352 h
Au 1er janvier 2015 : 11.402 h
Au 1er janvier 2016 : 7.639 h
Au 1er janvier 2017 : 7.234 h
Soit une diminution globale, depuis la modification du règlement, d’environ 41 %.
Analyse par services (sur une année)
Services administratifs (41 agents)
Au 1er janvier 2016 : 3.944 h
Au 1er janvier 2017 : 3.799 h
Soit une diminution d’environ 4 %.
Bibliothèques (3 agents)
Au 1er janvier 2016 : 102 h
Au 1er janvier 2017 : 80 h
Soit une diminution d’environ 20 %.
Personnel d’entretien (9 agents)
Au 1er janvier 2016 : 785 h
Au 1er janvier 2017 : 355 h
Soit une diminution d’environ 54 %.
MCAE (10 agents)
Au 1er janvier 2016 : 677 h
Au 1er janvier 2017 : 389 h
Soit une diminution d’environ 42 %.
Service technique (7 agents)
Au 1er janvier 2016 : 2.130 h
Au 1er janvier 2017 : 2.609 h
Soit une augmentation d’environ 22 %.
En ce qui concerne le personnel ouvrier (environ 50 agents), les
prestations supplémentaires sont récupérées assez rapidement et en tous
cas, avant la fin de l’année.
L’arrivée de la pointeuse avec l’horaire flexible pour le personnel
administratif va encore faire diminuer le quota. Au total, quelques
agents sont encore concernés par un quota excédent les
100 h : il reste 4 agents A1 ayant encore plus de
150 h (informatique, travaux, urbanisme, affaires économiques), 5
agents du service technique qui sont régulièrement rappelés (nuit,
congés) et 3 agents (énergie, population, état civil).
Le retour d’un chef de service, l’arrivée d’un DG et l’engagement d’un
gradué au service de l’équipement devraient permettre aux agents
concernés de pouvoir apurer plus facilement leur quota.
L’apurement est examiné en concertation avec le chef de service pour
tenir compte des besoins du service et de la comptabilité des heures de
congé auxquels ont droit les agents.
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