|
Affaissement et Glissement de Terrain,
Voie de Saive
Principe
de Précaution ?
Trente ans de voisinage m’ont procuré le privilège de faire partie des
quelques derniers soumagnards connaissants relativement bien le
problème de l’affaissement et du glissement de terrain, Voie de Saive.
Je m’étonne néanmoins d’être un des rares à se soucier de son danger
potentiel.
Pourquoi s’inquiéter, ont sûrement dû se dire les Bourgmestres qui se
sont succédé à la tête de notre commune après la fusion de 1976.
Effectivement, rien d’extrêmement alarmant n’a attiré notre attention
depuis lors, et il est de l’ordre du possible que la situation soit
presque stabilisée pour de longues années.
Sauf que, il y va de la sécurité publique et nous sommes dans ce cas
loin du risque zéro. C’est pourquoi lorsque j’ai réintégré le conseil
communal en 2012, je m’étais promis de remettre à l’agenda ce dossier
devenu emblématique de la gestion socialiste de Soumagne. Ce qui fut
rapidement fait comme en témoigne l’article résumant
la situation paru
en février 2013.
J’ai donc alerté le Collège et, face à son inertie, j’ai demandé l’avis
du professeur Havenith de l’Université de Liège dont le Service de
Géologie avait fait naguère des études approfondies du lieu. Je fis
part de ses suggestions au conseil de mai 2014.
En bref, il s’agissait de mettre en place un système de surveillance
permanente susceptible de détecter les mouvements de terrain et de nous
avertir d’un danger imminent. Mais pour faire une proposition concrète,
il avait besoin d’un certain nombre de renseignements absents du
dossier en ma possession.
Ces éléments, je n’ai jamais pu lui communiquer parce qu’au moment de
consulter le dossier à l’administration communale, celui-ci avait malencontreusement disparu et on attend
toujours un avis de recherche !!!
Dès lors, en cas d’incident ou d’accident, quelles seraient les
responsabilités ? Du point de vue politique, il paraît évident que
la Bourgmestre et l’Échevin des travaux seraient mis en cause. Faisant
fi du principe de précaution, celui-ci, peut-être mal secondé par son
administration, n’estimait-il pas que ce problème n’est pas une
priorité.
À quelques mois de la fin de mon dernier mandat de conseiller communal,
je suis donc navré d’avouer avoir échoué dans ma tentative de
convaincre le Collège de la nécessité d’agir préventivement en ce
domaine. Rien n’est en effet prévu au calendrier des travaux des
prochaines années.
Il reste à espérer que, situation non exclue, d’innocentes victimes ne
paient un jour le prix fort de cet échec.
Pascal ÉTIENNE
Soumagne, le 13 février
2018
|
|
|