Logo« Soumagne Alternative Communale »                             

                                                 Image du Mois de décembre 2024
  Logo twitter
Réflexions d'actualité
Citations du Mois
Images du Mois
Échos Conseil Communal
Infos Services
Année 2010
Année 2009
Année 2008
Année 2007
Archives 2006
Historique 1976-200
Et Après ?
 
Pubs des partis 

Élections communales 2024 à Soumagne – Résultats et Commentaires

Les réactions du soir des élections sont une pratique très piégeuse. Sous le coup d’une déception ou l’euphorie d’une victoire, dans notre commune et ailleurs, on a assisté cette fois encore à des réactions excessives que les protagonistes regrettent souvent par la suite.
 
Certaines frustrations perdurent cependant quelque peu. C’est ainsi qu’à Soumagne on a assisté à deux interventions déplacées lors du conseil communal d’octobre qu’il serait cependant sot de dramatiser. Classons-les plutôt dans le domaine du folklore local.
 
Quoi qu’il en soit, après l’installation du nouveau Conseil communal, le moment nous semble opportun pour vous livrer quelques commentaires enrichis par les informations collectées depuis les élections et l’une ou l’autre lecture instructive.
 
Pour ce faire, nous avons auparavant établi les tableaux de résultats et de comparaison relatifs aux différents scrutins à la commune de Soumagne. Vous les trouverez en annexe.
 
Élections communales :
    1. 2024 – Résultats globaux.
    2. 2024 – Calcul des sièges attribués à chaque groupe.
    3. 2018 – Résultats globaux.
    4. 2024 – Voix de préférence comparées à 2018.
    5. 2024 – Pacte de majorité.
    6. 1976-2024 – Évolution de la participation des électeurs (Absents et votes blancs et nuls).
    7. 2024 – Dépenses électorales
 
Élections provinciales et régionales :
    8. 2024 – Province - Résultats globaux du canton de Fléron.
    9. 2024 – Parlement wallon - Résultats globaux des votes soumagnards au mois de juin.
 
La Douche froide.
 
Même si l’on voulait, on ne peut s’en cacher. Tant pour notre groupe que pour moi personnellement, ces résultats ont été une douche froide. Acceptons-le cependant avec philosophie, après tout on n’en meurt pas. Au contraire cela revigore.
 
Mais comment expliquer cette dégringolade ?
 
Certes, on savait que le contexte général était favorable aux formations classées à droite, voire à l’extrême droite de l’échiquier politique et néfaste pour les enjeux éthiques, démocratiques, sociaux, environnementaux et climatiques que nous défendions.
 
On savait également que notre campagne avait été loin d’être parfaite et nous en connaissions quelques causes. Néanmoins, considérant l’absence d’écolo, les difficultés connues du PS et les dossiers problématiques de la majorité, l’ampleur de cette vague droitière nous a surprise.
 
La Preuve par l’Absurde.
 
Quoique, mais là n’est pas le sujet aujourd’hui, il n’y aurait rien de répréhensible à être membre d’un parti respectant les règles de notre système démocratique représentatif, c’est dans le but de nous nuire que d’aucuns ont répandu ou amplifié la rumeur selon laquelle Citoyen Go serait lié aux « communistes » du PTB.
 
Cela était notoirement faux, et les électeurs du PTB en ont eux-mêmes apporté la preuve indiscutable.
 
Sachant qu’au scrutin régional du mois de juin, 12,16 % des votes valables des Soumagnards étaient attribués au PTB, et qu’en octobre au scrutin provincial ils étaient encore 11,82 % au canton de Fléron, on peut affirmer que si les électeurs PTB avaient aussi porté leurs suffrages sur Citoyen Go à la commune, nous aurions au minimum obtenu 2 élus supplémentaires !
 
Les Votes progressistes.
 
Les groupes progressistes dits « de gauche », soit PS, Écolo et Citoyen Go-Alternative, totalisaient 61,7 % en 2012, 53,3 % en 2018 et 25 % en 2024. Malgré le contexte général, l’ampleur de cette désaffection de la classe populaire pour ces partis est pour le moins interpellante et mérite un examen de conscience de leurs dirigeants et militants.
 
Le cas d’Écolo surprend particulièrement. Partenaire, mais cible privilégiée du MR à la Région wallonne, il s’est fait laminer par celui-ci, tandis qu’à Soumagne, il continuait à s’inscrire dans le sillage du Bourgmestre MR.
 
Cela n’empêche pas sa cheffe de groupe au Conseil communal de rappeler ses idées écologistes « plutôt à gauche » et la satisfaction d’Écolo+ de sa collaboration avec le parti wallon dérivant de plus en plus vers la droite extrême.
 
Ce faisant, en étant lui-même incapable de présenter une liste aux dernières élections, il a fait la courte échelle au parti MR qui est, rappelons-le, le pire adversaire des thèses écologistes. En somme, un vrai désastre politique pour Écolo+ qui est cocu, mais content !
 
La Participation citoyenne.
 
Le nombre totalisant les électeurs absents et les votes nuls et blancs ne cessent d’augmenter. S’ils étaient relativement peu nombreux à la fusion des communes en 1976, ils atteignaient les 10 % dès 1982, pour évoluer de 17,92 % en 2012 à 19,28 % en 2018 et battre ce record avec 22,8 % cette année.
 
Malgré le vote théoriquement obligatoire, il y a de quoi s’inquiéter sur leur caractère démocratique quand on sait que si l’on considère le nombre de votants effectifs, la majorité qui s’installe légalement ne représente qu’une minorité de 41,1 % du corps électoral !
 
De plus, sachant que toutes les études montrent que les électeurs s’abstenant de remplir leurs devoirs électoraux émanent surtout de la classe populaire, on a ici une explication partielle de la régression des partis progressistes.
 
Les Alliances postélectorales.
 
À Soumagne, le groupe Ici Soumagne arrivé second s’offusque que le MR du Bourgmestre ne l’ait pas choisi pour composer la majorité et y voit une trahison. À Mons, le MR arrivé second s’offusque que le PS du Bourgmestre ne l’ait pas choisi pour composer la majorité et crie au scandale !
 
En fait, la plupart des partis ont donc un comportement semblable en fonction de leurs intérêts locaux. Rappelons cependant que toute alliance composée d’une majorité des conseillers élus est légitime, conforme à la loi et de la responsabilité des protagonistes.
 
Certes, les lois électorales, par ailleurs différentes en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre, avec leurs avantages et leurs inconvénients, peuvent être soumises à débat et sont d’ailleurs souvent modifiées partiellement d’une élection à l’autre, mais on ne peut pas les accommoder à sa guise selon les circonstances.
 
« Avec le Bourgmestre » ou MR ?
 
Avant les élections, « Avec le Bourgmestre » se présentait comme un grand mouvement citoyen rassembleur.
 
Après les élections le masque tombe, les 12 élus de cette liste se déclarent apparentés au MR et font donc allégeance au parti de Georges-Louis Bouchez.
 
Les Comportements individuels.
 
Épinglons le cas de Mme Denis. Élue conseillère communale sur la liste du Bourgmestre en 2018, démissionnaire pour désaccord 3 ans plus tard, candidate sur la liste Citoyen Go jusqu’à quelques semaines avant les élections, finalement tête de liste chez les Engagés et retournant à ses premiers amours en s’associant pour former la majorité avec le Bourgmestre.
 
Le moins que l’on puisse dire c’est que si seuls les sots ne changent pas d’avis, Virginie Denis n’en fait pas partie. Elle ne manque cependant pas d’opportunisme. Grand bien lui fasse, « Moi je ne fais qu’un seul geste, je retourne ma veste » chantait Jacques Dutronc. (L’opportuniste)
 
On ne peut davantage passer sous silence la situation inédite du Bourgmestre. Il n’y a en effet pas lieu d’être fier d’avoir un Bourgmestre inculpé dans un dossier relatif à l’exercice de ses fonctions.
 
Si un tel cas s’était présenté à Mons, on imagine l’exploitation qu’en aurait faite le président du MR. Au contraire, pendant la campagne nous sommes restés muets à ce sujet en appliquant scrupuleusement le principe de la présomption d’innocence.
 
Mais quelle sera l’attitude de M. Houet si d’aventure ce dossier refait surface pendant cette législature ?
 
Les Démissions.
 
Il est de pratique courante que des présidents de parti démissionnent après une défaite. Alors que les résultats des « Engagés » leur permettent d’intégrer la majorité, c’est donc une surprise de voir leur nouveau président Kenny Xhauflaire démissionner sans motivation explicite convaincante. Cela traduit pour le moins un malaise au sein des « Engagés » soumagnards.
 
Signalons aussi qu’Alain Desmit du PS n’honorera pas le mandat lui attribué par les électeurs et cède sa place au premier suppléant Vincent Todè.
 
Les Dépenses électorales.
 
L’argent ne fait pas le bonheur, mais il peut y contribuer. C’est ce que suggèrent les montants déclarés par les partis. Nous les publions cependant sous réserve tant chaque tête de liste a différemment interprété et plus ou moins complété les documents officiels.
 
En Conclusion.
 
Le Conseil communal de Soumagne entre dans une nouvelle ère avec une majorité droitière étriquée inquiétante pour la population la plus précarisée.
 
Certes, nul ne peut préjuger de l’avenir, c’est pourquoi son action sera appréciée sur pièces, notamment en ce qui nous concerne selon le prisme de la justice sociale, environnementale et climatique.
 
Qui vivra verra, et les budgets 2025 nous donneront peut-être un premier aperçu de la nouvelle politique communale.
 
Pascal ÉTIENNE
Soumagne, le 8 décembre 2024

 
Votre commentaire                           Haut de page
Recherche sur ce site